Paul Klee : survivre dans la guerre La correspondance de l’artiste avec sa famille entre 1916 et 1918
Anne-Sophie Petit-Emptaz
Zusammenfassung
Obwohl bereits 36 Jahre alt wurde Paul Klee 1916 als Soldat eingezogen und diente bis Weihnachten 1918. Sein Soldaten-Dasein kommentierte der Künstler, wie der vorliegende Beitrag zeigt, im Tagebuch und in Briefen mit erschreckend ironischer Distanz. Nach einer kurzen Rekrutenausbildung in Landshut bei München war sein erster Einsatz in der Fliegerstation in Schleissheim, wo er unter anderem stoffbespannte Teile der Flugzeuge bemalte und deren Erkennungszeichen ausbesserte. Von Schleissheim aus begleitete er Flugzeugtransporte an die Front, was er als abenteuerliche Abwechslung schätzte. Anfang 1917 wurde er an die Fliegerschule nach Gersthofen versetzt, um dort in der Kassenverwaltung zu wirken. Wie ihn diese Tätigkeiten künstlerisch zu Experimenten mit Stoffen, Buchstabenschablonen und Zahlen inspirierte, und wie ironisch-distanziert sich Paul Klee in Briefen an seine Familie zum Kriegsgeschehen äusserte, zeigt bis zum 3. Juni 2018 die Ausstellung Klee im Krieg im Zentrum Paul Klee in Bern.
Résumée
Si l’on part du postulat initial de Klee, cette « guerre ne me concerne pas intérieurement. », un certain nombre de questions se posent auxquelles cette correspondance répond en grande partie.
Comment Klee voit-il la guerre ? Je m’intéresse d’abord au « spectateur », à sa manière de représenter le conflit dans ces lettres ; j’analyse les images qu’il en donne et la façon dont il les interprète. Je cherche ensuite à comprendre l’attitude de l’acteur à travers son récit des événements : comment le soldat (sur-)vit-il au quotidien ? Quel est son rapport à la vie et à la mort ? À ses proches ? Et je questionne pour finir la posture du créateur en m’interrogeant à la fois sur la façon dont il travaille et sur son rapport à la scène artistique.
Cette étude permet de définir la stratégie de survie d’un individu pris malgré lui dans la guerre, mais cherchant à rester d’une certaine manière en marge pour pouvoir inscrire son existence personnelle et artistique dans la durée.